Pioneer to the Falls {Laureen}

I know you try
You tried straight into my heart
You fly straight into my heart
But here comes the fault...
So much for make believe, I'm not sold
So much of dreams deceive, I'm not prepared to know

« Ouvre la porte » Répéta Rhys d'un ton tendu mais bien plus calme que précédemment
« Non ! » Objecta Coleen avec aplomb, les bras croisé avec obstination sur son torse
« …s’il te plaît, ouvre cette porte qu’on en discute »
« Non ! Laisse-moi tranquille ! J’te déteste et... et j’ne veux plus jamais te parler !! » Cria-t-il, à courts d’arguments valables

Depuis une dizaine de minutes, son père et lui se renvoyait la balle à travers le bois clair de sa porte d’entrée.
Lorsqu’il était rentré de chez Elizabeth, le moral dans les chaussures et le peu d’estime de lui qui lui restait encore sous le bras, il avait remarqué une lumière clignotante sur son répondeur.
Après un long moment d’errance dans son appartement, une douche, quelques sanglots ravalés et un séjour dans les toilettes où il termina de vomir le peu qui restait dans son estomac, il avait fini par se décider à venir activer la machine.
Coleen était persuadé qu’il s’agirait d’un message de son amie et il s’était psychologiquement préparé à l’entendre pleurer dans l’appareil pour lui demander pardon et lui dire qu’elle regrettait ce qui s’était passé entre eux, mais non. A la place, la voix de son paternel s’était élevée dans son salon/salle à manger.
Il avait redouté un message d’Elizabeth mais fut loin d’être soulagé par celui laissé par son père.

Une femme à lui présenter.
Une femme à lui PRESENTER !
Est-ce qu’il était devenu fou ?! Etait-ce une mauvaise blague ? Assurément ! Il ne pouvait pas s’agir d’autre chose. Rhys Carvers ne pouvait PAS rencontrer d’autres femmes. Il n’avait pas le droit de faire ça à leur mère, de lui faire ça à lui ! Pas maintenant ! C’était contre nature de toute manière, il était bien trop fidèle au fantôme de sa mère.
Et pourtant… il avait l’air on ne peut plus sérieux. De toute manière, Rhys n’avait jamais eu d’humour...

Coleen s’était immédiatement saisit du combiné pour rappeler son père. Il avait décroché au bout de deux sonneries et… avait probablement regretté son geste.
Le jeune homme n’avait même pas été capable de formuler un seul mot avant d’éclater en sanglots. Il avait hurlé comme un possédé dans le combiné, ne sachant même pas vraiment lui-même ce qu’il criait. C’était juste trop. D’abord Elizabeth, maintenant ça… c’était plus que ses maigres épaules ne pouvaient en supporter.
Frustré de ne pas pouvoir s’exprimer et sans avoir écouté ce que lui disait son père, il avait raccroché.
Une demi-heure plus tard, son père s’était présenté devant sa porte et il avait refusé de lui ouvrir.

Fixant la porte obstinément, les traits déformés par la colère et le chagrin, Coleen ne cédait pas, ne voulait rien entendre.

« …c’est ridicule Coleen. Ouvre-moi maintenant » Reprit son père d’un ton autoritaire
« Bah... toi-même ! » Riposta le jeune homme en essuyant ses yeux humides d’un revers agacé de la main « T’as pas le droit de faire ça ! »
« Laisse-moi au moins t’exp… »
« Non !! Je ne veux pas que tu m’explique je veux… je veux que tu sortes de ma vie ! »
« Et que j’arrête de payer ton loyer ? »
« Non, ça tu peux continuer » Répondit-il sans se démonter, haussant une épaule négligemment
« Ouvre »
« Non »
« Il va bien falloir qu’on en parle à un moment où un autre ! »
« Et bien je préfère 'un autre' ! Parle-en à ma porte si ça t'chantes, moi je vais me noyer dans mes WC » Décréta Coleen en tournant les talons pour s’approcher de sa chaine Hi-fi d’un bon pas
« Ne dis pas n’impo… »

Mais le jeune homme n’entendit jamais la suite. Il venait de mettre un CD en marche et les notes de Pioneer to the Falls du groupe Interpol emplir son appartement.
Discrètement, il retourna vers la porte et approcha son œil du judas par lequel il pu voir son père s’éloigner.
Il resta immobile à contempler le palier maintenant vide durant de longues secondes, sentant sa gorge se nouer sous l’émotion.
Il aurait dû lui ouvrir. Il aurait dû l’écouter. Il était d’un égoïsme abominable ! Lui, Erin et Adam n’avaient toujours souhaité qu’une chose à leur père : qu’il oublie leur mère et refasse sa vie.
Et maintenant que son père lui parlait d’une femme qu’il voulait qu’il rencontre… il le repoussait.
Quel genre de personne faisait ça ?

…le genre qui couche avec l’une de ses meilleures amies…

Coleen chassa cette pensée aussi rapidement qu’elle lui était venue.
Rester enfermé à se lamenter sur son sort n’arrangerait rien, au contraire. Il allait passer son temps à se blâmer et à chialer comme une gonzesse. Pathétique. Non, il fallait qu’il s’aère, qu’il voit du monde, qu’il s’échappe, qu’il rit.
Et il savait vers qui se tourner pour ça…

**

Une heure plus tard, Coleen était adossé au mur de l’un des plus grands centre commerciaux de Sydney. Une cigarette coincée entre ses lèvres pâles, des cernes sous ses yeux rougis par l’alcool qu’il avait consumé la veille, son manque de sommeil et ses crises de larmes.
Une fois encore, il baissa les yeux vers l’écran de son téléphone cellulaire pour vérifier l’heure qu’il était. Il avait donné rendez-vous à Laureen ici à onze heures trente et il était déjà midi moins le quart. Elle n’avait jamais été très ponctuelle mais il supposait que toutes les stars étaient comme ça...
Et selon lui, son amie avait tout d’une star. Le physique, l’ambition, le talent.

Coleen souffla un nuage de fumée blanche au-dessus de sa tête et l’observa disparaitre dans l’air. Si seulement son propre corps pouvait lui aussi se dissoudre et disparaitre… non, il recommençait à devenir pathétique !
Il n’était pas là pour ça. Il était là pour se détendre, passer du bon temps et tout oublier. Avec Laureen, il devrait pouvoir y arriver. Et dans le pire des cas… elle avait une très bonne épaule sur laquelle pleurer.

Laureen avait passé une journée on ne peut plus habituelle pour elle - ou presque. Elle s'était levée bien tard, après une soirée -que dis-je, une nuit- bien alcoolisée, et avait eu bien du mal à rester debout plus de cinq minutes avec de la musique en fond sonore. Alors elle avait fini par se recoucher. Et oui, la jeune femme était bien flemmarde parfois. Parce qu'au final, elle ne s'était pas sentie si mal que ça. De l'alcool, elle en consommait toujours tellement! Elle avait l'habitude. Mais elle n'avait encore rien prévu pour la journée et rien qu'à cette idée, elle n'avait pas eu envie de se donner la peine de passer par la case salle de bain, cuisine et compagnie.

Puis elle avait fini par se lever, pour de bon. Par manger le strict nécessaire, se laver et se maquiller, allumer son portable. Elle avait d'ailleurs pu remarquer quelques appels en absence, mais ne s'en préoccupa pas tant que ça. Elle n'allait pas se laisser abattre comme ça quand-même! Laureen Paschen n'allait pas passer sa journée seule, quand-même, si ? Alors elle avait envoyé quelques messages, par ci par là, mais reçu en échange que très peu d'accusés de réception, et encore moins de vraie réponse. Ses amis avaient mal à se remettre de leur nuit, on dirait ... Alors elle avait fini par se décider à sortir, seule ou accompagnée. Puis, la catastrophe internationale. Elle avait oublié. Complètement.

Elle avait quelques heures de tournage ... qui étaient censées avoir commencé depuis ... une heure et demi! Panique à bord. Laureen avait réussi à enfiler vite-fait ses pompes - à talon, sinon ç'aurait été trop simple- et avait appelé son chauffeur en catastrophe. Après dix minutes à trépigner d'impatience sous son large porche, elle avait vu arriver la belle et classe voiture et avait couru jusqu'à elle, avant d'apeller son agent.

"Salut ... Jsuis désolée, j'ai eu prob ... Putain de saloperie de messagerie de merde!". Son hurlement de rage fit rire le chauffeur qui, en croisant le regard de la jeune femme, se calma brusquement. Elle continua sur sa lancée après avoir jeté son portable de rage sur le sol de la voiture. "Putain on me décroche un rôle en or et moi comme une con jsuis même pas capable d'aller sur le tournage! Décidemment ils sont raison ceux qui disent que je mérite pas tout ça!". En attendant une réponse de son pauvre chauffeur, qui évidemment ne vint pas, elle en rajouta une couche :"Pis toi tu pourrais me répondre, on se connait depuis le temps non ?"

"C'est à dire que ..."
"Nan, tout compte fait, tais-toi ..."
Oui, Laureen était quelqu'un de gentil, patient, naïf aussi. Mais lorsque les faits confirmaient la vision négative que les autres pouvaient avoir d'elle, elle se mettait dans tous ses états. Elle continua de s'exiter toute seule avant de recevoir un appel sur son pauvre portable. James. Son agent.

"Allo?"
"Putain mais qu'est-ce que tu fous! On te paie pas pour faire une grasse mat'!"
"J'ai pas ..."
"A d'autres, je te connais quand-même. Ramène tes fesses tout de suite."
" Et là, selon toi, de fais qu ..."
"A tout de suite. T'as intérêt à vite te ramener, je te préviens, sin ..."
"C'est bon, j'ai compris le principe" conclut-elle avant de lui raccrocher au nez. Elle savait qu'elle allait payer pour ça, mais peu importait. Elle était énervée. Elle avait bien le droit de se défouler, non ?

Un quart d'heure plus tard, elle était arrivée sur le lieu du tournage. Un petit parc situé en banlieue. Les autres acteurs furent pris d'une irrésistible envie de rire en la voyant galoper vers la maquilleuse avec ses talons. Elle les salua d'un geste de la main avant de subir les mises en garde de son agent. Calmée, c'est avec tact qu'elle lui répondit que "c'était la première et dernière fois que ça arrivait", et qu'"elle savait qu'elle avait abusé sur le coup, qu'elle était désolée". Calmé lui aussi, le tournage se fit finalement dans la bonne humeur, alors que Laureen s'en voulait toujours autant d'être aussi étourdie.

A la fin des quelques prises qu'on réussit à lui remettre dans son emploi du temps, elle reçut un message de Coleen et lui répondit aussitôt. Rien de tel pour se remettre d'aplomb que de revoir son meilleur ami.

* * *

Laureen avait fit aussi vite qu'elle avait pu. Heureusement, son retard avait payé, au final : ils avaient fait tourner d'autres scènes avec les acteurs présents, et elle avait pu s'en aller plus tôt que prévu. Après de plates excuses au chauffeur, qu'il prit en riant, comme à son habitude, elle arriva en catastrophe au centre commercial. Son lieu de prédilection avec Coleen, il leur arrivait souvent d'y venir, tuer du temps ou de mauvais sentiments, parler de tout ou de rien, prévoir des sorties, critiquer ... Coleen, son meilleur ami. Au fond, ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps, mais elle lui accordait tellement de confiance que ça lui importait peu. Le temps ne voulait pas dire, n'est-ce pas ? Elle se fit déposer au coin de la rue - histoire de ne pas se faire repérer dans sa grosse bagnole devant un centre commercial et se mit à courir - ou plutôt marcher vite - autant que ses talons le lui permettaient. Finalement, elle arriva et repéra aussitôt Coleen avant de se jeter sur lui de son air pétillant habituel.

"Hey l'ami! Comment ça va ?" fit-elle en lui déposant deux légers baisers sur ses joues. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. En voyant ses yeux rougis, elle partit dans des théories, comme elle le faisait si souvent : "Ouh là, tu vas pas si bien toi! Alors, soi t'as biiien fumé ... " Elle jetta un regard à sa clope. "Mouais. Soit t'as encore passé une nuit de folie. Fais gaffe à ta santé." Elle fit mine de réfléchir en pensant à son propre cas, puis continua sur sa lancée, avec un air moins réjoui et en posant une main réconfortante sur son épaule :"Soit t'as bien pleuré, et je vais t'écouter déballer toutes tes misères, parce que je suis aussi là pour ça ..."

Coleen jeta son mégot à ses pieds et l’écrasa du bout de sa Convers.
Il expira la fumée de ses poumons dans un soupir las et fourra ses deux mains dans ses poches, jetant des coups d’œil aux alentours dans l’espoir d’enfin apercevoir son amie. Et -ô miracle ! – il l’aperçut finalement arriver vers lui, courant de toute la vitesse de ses petites jambes chaussées de tablons haut.
Coleen pouffa à cette vision. Elle s’obstinait à porter des talons énormes qui la faisaient marcher d’une manière un peu étrange. Du moins, lui-même la trouvait étrange.
Elle avait l’air d’être l’une de ces poufs de films pour adolescents idiots...et en même temps, son petit minois adorable lui faisait oublier tout ça. Finalement, elle ressemblait plus à une gosse qui aurait essayées les chaussures trop grandes de sa mère.
Il n'avait sûrement pas terminé de désouler pour penser à ce genre de choses...
Le jeune homme calma bientôt ses rires et laissa juste un sourire flotter sur son visage.

Il s’écarta du mur et la laissa venir à lui, l’attendant avec impatience. La vue de son visage radieux lui donna envie de fondre en larme mais il se retint et crispa ses mâchoires, déglutissant avec difficultés.
Une fois à sa hauteur, elle lui sauta littéralement dans les bras et il l’étreignit avec force, humant son parfum délicat avec plaisir.
Elle le relâcha ensuite pour déposer deux bécots sur ses joues, un sourire de toute blancheur étirant ses lèvres.
Comme à son habitude, elle le noya sous un flot de paroles qui l’amusèrent. Lorsque ce fut enfin son tour de prendre la parole, Coleen plaça une main sur son cœur et arbora une moue offensé.

« Moi ? Boire, fumer ou faire des folies de mon corps ?! C’est contre ma religion, tu le sais bien ! » S’exclama-t-il avec dédain

Il marqua un temps d’arrêt puis lui adressa un large sourire avant de la prendre par les épaules pour s’avancer vers l’entrée du centre commercial.
Coleen avait pris la décision de ne pas lui parler de ce qui s’était passé la veille avec Elizabeth et comptait bien s’y tenir. Elle n’avait pas besoin de l’entendre se plaindre pendant des heures. Elle avait sa propre vie et ses propres problèmes après tout.

« J’ai passée une nuit d’enfer ! » Expliqua-t-il en se retenant de lui dire que ça n’était pas qu’une façon de parler « J’ai bu, j’ai pissé, j’ai fumé, j’ai baisé, j’ai vomi : la totale ! Je suis recherché par la police maintenant...et tu risques ta vie en me parlant ! D’ailleurs… si tu pouvais me refiler $50 000 pour que je reparte de zéro, ça m’arrangerait » Plaisanta-t-il avant de déposer un bisou sur sa joue

Il l’attira un peu plus contre lui, marchant lentement pour qu’elle ne galère pas trop avec ses talons.

« Et toi alors ? T’as l’air… cool » Fit-il remarquer, ne sachant pas trop comment interpréter l’expression de son amie

Ha là là, Coleen! Des fois il arrivait à la jeune femme de se demander comment elle ferait sans lui. Mais souvent, elle chassait cette idée de son esprit parce que ça devenait trop dûr. Comment ferait-elle si elle ne pouvait plus voir la petite bouille du jeune homme ? Ils avaient tellement partagé! Bien plus que des fêtes, de l'alcool et autres. Ils avaient déja parlé en plus sérieusement, passé des journées entières à écouter les tristesses et désespoirs de l'autres. Laureen avait toujours été là pour Coleen et inversement. Ils savaient qu'ils pouvaient toujours compter l'un sur l'autre, et ça, c'était tellement précieux pour Laureen! Car elle avait beau être de nature naïve, elle savait bien que beaucoup de monde, ici à Syndey, la regardait de travers comme si elle débarquait d'un autre monde, avec son chauffeur, sa villa et ses airs de bourge. Qu'on l'enviait, qu'on la détestait. Mais pas Coleen. Le blond avait appris à connaitre la jeune femme dans tous ses états, qu'elle soit bourrée, triste, en train de vomir, de rire ou de chanter, qu'elle soit en colère ou heureuse, triste ou révoltée. Et elle avait fait de même avec lui. Voilà sur quoi avait été basée leur relation, et elle était faite pour durer.

Et les voilà partis pour une nouvelle après-midi shopping. Laureen regrettait déja d'avoir mis ces hautes talons. Autant les plus petits ne la gênaient pas, autant elle ne savait pas ce qui lui avait pris de mettre ceux-là ce jour là, alors qu'elle avait dû courir dans la moitié de la ville, et qu'elle s'apprêtait à arpenter le plus grand centre commercial de cette même ville. Oui, parfois les filles font des choix étranges, n'est-ce pas ?

"Moi ? Boire, fumer ou faire des folies de mon corps ?! C’est contre ma religion, tu le sais bien !"
"Oh ... excuse-moi, je sais pas ce qui m'a pris ... pourtant je te connais bien, je devrais pas me permette de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas ..."répondit-elle avec le ton de circonstance et un regard malicieux. Puis elle conclut en lui sortant le sourire le lus radieux qu'elle avait en magasin.

Elle l'écouta parler de sa nuit de folie, souriant en le voyant parler avec tant d'enthousiasme - ne se doutant pas un seul moment de la vérité- et lui répondit le plus sérieusement du monde d'abord par un "J'ai cru que tu buvais et tu fumais pas ..." accompagné d'un faux air choqué, et ajouta : "Ecoute, malgré tout le respect que j'ai pour toi ... je risque déja ma vie, je vais pas te filer $50 000 en plus, non ?". Puis elle éclata de rire, comme à son habitude. Pendant qu'elle sortait ses vannes, elle essayait toujours de garder le contrôle de ses expressions, mais après, ça déviait toujours et elle finissait souvent par rire autant que possible, comme si c'était la dernière fois qu'elle en avait l'occasion. Heureusement, son rire n'était pas des plus désagréables et dégageait plutôt un son cristallin et hypnotique.
Elle lui déposa à son tour un baiser sur la joue, en concluant :
"Mais bien sur que si, je te filerai toute ma fortune si ça pouvait te sauver la vie"

"Et toi alors ? T’as l’air… cool "
Elle sourit en entendant ses paroles, pensant à la panique qui l'habitait quelques instants auparavant, et à la crise de colère à laquelle son chauffeur avait assisté le matin-même. Elle avait été tout sauf cool ...

"Ben écoute, je me suis fait bien engueulée par mon agent ... parce que j'ai oublié d'aller sur le tournage" Elle lui fit ce petit air angélique qui lui allait si bien "Après une soirée tout à fait normal, comme toi... Pas fumé, ni bu, pas vomi, rien de tout ça. On a joué au scrabble, en fait ...". Elle se serra à son tour contre lui, le regarda et lui sortit :"D'ailleurs si t'as besoin de te planquer pour tous les excès que tu n'as pas fait, je pense que chez moi ce serait parfait ... un non-fumeur et non-alcolo et une joueuse de scrabble..."

Sentant le contact chaud et rassurant du corps de son amie contre le sien, Coleen posa son regard sur elle, un sourire bienveillant fendant son visage.
En quelques secondes à peine, elle avait réussit à le détendre. Il n’avait évidemment rien oublié de ses soucis mais il se sentait comme dans une bulle protectrice à ses côtés, comme si plus rien n’avait d’importance. Il y avait juste elle et lui.
Erin, sa sœur ainée, était la seule avec qui il éprouvait cette sensation de sécurité et d’apaisement.

Il arbora un air outré de circonstance lorsqu’elle lui assura qu’elle ne débourserait pas un centime pour lui. Evidemment, il savait que si jamais il venait un jour à être réellement dans le besoin elle l’aiderait sans réfléchir.
…mais il savait aussi que jamais il n’irait lui réclamer d’argent ou ne la mettrait en danger, peu importe sa situation.
Evidemment, Laureen fut incapable de rester sérieuse et de soutenir son regard bien longtemps. Elle finit par éclater de ce rire léger et agréable qu’il ne se lassait pas d’entendre, et il la rejoignit bientôt, savourant le contact des lèvres de son amie sur sa joue.
Elle savait assurément comment l’apaiser et lui rendre le sourire.

Une fois encore, Coleen se félicita d’avoir contacté la jeune femme. Passer la journée enfermé dans son appartement à broyer du noir aurait vraiment été une erreur. Une erreur parmi la longue liste qu’il avait déjà commise hier…
Pour son amie en revanche, c’était cette journée-ci qui n’avait pas été excellente. Les sourcils froncés, il l’écouta avec attention, retrouvant un peu de son sérieux.

« Bah, tu sais, on finirait par s’entretuer, c’est certain. J’ai remarqué que tu laissais toujours trainer tes affaires et je finirai par t’étrangler avec un soutif à toi, ça serait pas beau à voir. Puis je mets toujours du dentifrice sur les bords d’évier, c’est dégeu et ça énerve les autres… sans compter que j’écoute toujours ma musique à fond et qu’avec ma demande constante d’attention, tu n’aurais pas une seconde pour réviser tes dialogues ! » Expliqua-t-il avant de lui adresser son plus beau sourire « Et, puisqu’on en revient à ce sujet… je ne te félicite pas pour ta ponctualité ! A quoi tu pensais ? Comment ce genre de rendez-vous peut-il s'oublier ? » Ajouta-t-il en posant sur elle un regard réprobateur

Elle avait toujours eu un souci avec ça et, si lui pouvait patienter sans trop rechigner, la carrière de sa meilleure amie n’attendrait pas ! Il allait falloir qu’elle soit plus consciencieuse, il le lui avait déjà répété une dizaine de fois.
Evidemment, Laureen était toujours pleine de bonne volonté, elle assurait chaque fois qu’elle serait à l’heure, qu’elle ne boirait pas, ne sortirait pas danser alors qu’elle devait tourner le lendemain…et chaque fois, lorsqu’il la recroisait, elle se plaignait d’avoir été réprimandée parce qu’elle avait été en retard, avait bu et dansé jusqu’à pas d’heure.
C’était comme ça qu’il l’aimait et Coleen s’en moquait, mais dans le milieu où elle était, à moins d’être une superstar et de rapporter des millions, on ne pouvait pas se permettre ce genre d’écarts.

« Pour te faire pardonner… tu réciteras trois Notre Père et vingt-six Je vous salue Marie » Conclut-il en arborant une moue pompeuse qu’il jugeait appropriée « Non mais, sérieusement, Laureen… ce rôle est une véritable aubaine pour toi alors… foire pas ! Sinon je ne pourrais plus me vanter d’avoir une amie qui passe à la télé auprès de tout le monde et ma côte de popularité baisser… non elle ne baisserait pas je suis un dieu vivant mais toi non. Alors fais gaffe » Plaisanta Coleen en commençant à observer les vitrines des boutiques devant lesquelles ils passaient « Il me faut des menottes. Et un défouloir sexuel aux formes féminines...blonde de préférence. Fais-moi penser à en acheter » Lâcha-t-il ensuite sur un ton parfaitement neutre

Qu'il était bon retrouver un visage amical après un début de journée chaotique! Laureen se sentait vraiment bien, là, juste avec Coleen, sans artifices ou faux-semblants. Just eux. Et leurs quotidiens, leurs problèmes, leurs défauts, bref eux tels qu'ils l'étaient vraiment, et pas tels qu'ils préféraient laisser le paraitre. Eux et un centre commercial, quand-même. Parce que eux et les centres commercial, c'était une grande histoire d'amour. Ils en avaient passé, des après midi, des matinées, des soirées, des discussions, ici. Des bouteilles y étaient nombreusement passées sur ces bancs, également. Cet endroit recelait de souvenirs, pour eux. Et rien que ça, ça valait de l'or. Il fallait dire que la jeune femme avait beau aimer la fortune que ses parents lui avaient laissé, elle appréciait aussi les choses simples. Un rien pouvait faire battre son coeur. Vous la trouverez surement idiote, naïve, conne, idéaliste ou rêveuse, mais Laureen était heureuse telle qu'elle était. Il suffisait de trouver les bonnes personnes pour partager ces battements de coeur. Et elle semblait avoir réussi cette étape.

C'était donc le coeur en fête qu'elle se baladait, serrée contre son meilleur ami, dans ce vaste pays de la consommation. Rien ne valait une séance shopping avec Coleen. Les délires étaient des plus divers et variés, mais vous avez déja surement pu le constater par vous-même...

Lur discussion avait pris une tournure plus sérieuse, mais comme bien souvent, ce ne fût pas pour bien longtemps. Coleen partait déja dans un autre délire.

"J’ai remarqué que tu laissais toujours trainer tes affaires et je finirai par t’étrangler avec un soutif à toi, ça serait pas beau à voir"
"Tu crois que je me défendrai pas ? Je ne suis pas faible mon ami! ... et puis, t'as pas déja essayé, quand t'avais un peu trop vu, l'autre fois ?..." Elle fit mine de réfléchir. "Nan, tout compte fait, c'était peut-être pas toi. D'ailleurs, je sais même pas si c'est arrivé. Jme souviens pas de tout ..."
Puis elle se mit à réfléchir au reste des arguments de Coleen. Le dentifrice ? Elle s'en foutait, elle avait une femme de ménage! Eh oui, gosse de riche un jour ... vous connaissez la suite. La musique à fond ?
"Et tu crois que je révise comment ? J'ai besoin de musique moi ...". Puis elle ajouta pour le taquiner : "Par contre, si t'écoutes de la merde, c'est une autre histoire ..."

Pour ce qui était de la ponctualité ... Laureen lui fit son petit regard désolé. Après tout, elle l'était vraiment. Mais si y'avait pas toutes ces histoires de tournages qui ont lieu, puis qui finalement n'ont plus lieu, et ces chauffeurs qui n'arrivaient pas à rouler aussi vite que James Bond ... Elle était mal équipée, ce n'était pas sa faute ... Ca c'était la réponse qui lui venait à l'esprit lorsqu'elle réfléchissait en mode "bonne humeur blagueuse", mais quand elle y réfléchissait plus sérieusement, elle savait bien qu'elle était en tort. En fait, ça lui fendait le coeur de penser que peu^t-être, ce détail allait compromettre sa carrière et convaincre de plus belle son entourage qu'elle n'était qu'une héritière bonne à rien. Et elle savait que Coleen voulait l'aider ... Après tout, ce n'était pas son meilleur ami pour rien ...

"Oui, jsuis désolée, j'ai pas d'excuse" finit-elle par sortir avec son fameux air angélique.Puis elle ajouta "La prochaine fois, je serai à l'heure ..." et percutant qu'elle avait sorti ce genre de phrase un nombre incalculable de fois au blond, elle se permis de rajouter un faible :"Jte le jure" accompagné d'un petit sourire gêné.

"Par contre" reprit-elle avait un air dubitatif et faussement hautain "pour ta méthode de pardon là .. faudra voir, parce que là franchement .."
"Non mais, sérieusement, Laureen… ce rôle est une véritable aubaine pour toi alors… foire pas ! Sinon je ne pourrais plus me vanter d’avoir une amie qui passe à la télé auprès de tout le monde et ma côte de popularité baisser… non elle ne baisserait pas je suis un dieu vivant mais toi non. Alors fais gaffe"
"Le fond de ta pensée est bon, mais tes arguments ... Jveux dire, t'es pas un dieu vivant quoi ... c'est pas comme ça que tu vas me motiver mon vieux!" répondit Laureen avait un regard malicieux. Elle adorait le taquiner. "Par contre, pour le reste, oui, je ferai attention. Si seulement j'arrêtais de toujours tout oublier ...". Et là, elle pensa à toutes ses soirées alcoolisées et se tût, sentant que Coleen pouvait le lui reprocher ces écarts qu'elle ne commettait que trop souvent.

"Il me faut des menottes. Et un défouloir sexuel aux formes féminines...blonde de préférence. Fais-moi penser à en acheter"

Sur le même ton, elle répondit, avant de se râcler la gorge pour se retenir de rire :

"Je connais un magasin, je t'emmènerai ... mais je pense que tu le connais, on a déja dû y aller ensemble ... en plus c'est pas trop cher je crois ... En tout cas, c'est une bonne idée ..."

Un sourire imperturbable aux lèvres, Coleen écoutait son amie déblatérer sans vraiment tenir compte du sens de ses mots. Le seul son de sa voix suffisait à le tranquilliser.
Il joua les étonné lorsqu’elle évoqua un souvenir mettant en scène un étranglement par soutien-gorge…
Le jeune homme fronça les sourcils, interloqué, mais se détendit lorsqu’il comprit qu’elle plaisantait. Lui aussi souffrait parfois de léger ‘trou de mémoire’ après une cuite, mais il ne lui arrivait que rarement de devenir violent. A moins que l’un de ses proches soient en position indélicate, auquel cas, il ne répondait plus de rien.
Mais ces temps-ci, il enchainait les actes stupides et inhabituel, et tout était possible…

« Je n’écoute pas d’la merde en plus ! J’ai des goûts exceptionnels en matière de musique et une oreille affutée et…et c’est tout » Objecta-t-il ensuite, arborant une moue boudeuse qui quitta pourtant bientôt ses traits

Lorsqu’elle lui fit la lippe, prenant ce petit air innocent qu’il détestait et le rendait incapable de la moindre réprimande, il détourna son regard. C’était de la manipulation ! Pure et simple ! De la triche !
Comment pouvait-il lui reprocher quoi que ce soit dans ces conditions ?
Et puis de toute façon, tout ça ne le regardait pas au fond. Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait de sa vie et gérer son planning comme elle l’entendait… même si ça voulait dire ne jamais être à l’heure.
Coleen poussa un soupir et posa son regard sur elle.

« Commence par ralentir sur l’éthanol, t’auras moins de soucis de mémoire. Tu vois, on pourrait instaurer une nouvelle règle ! Chaque fois que tu veux boire, tu m’appelles, et je viens boire pour toi » Proposa-t-il dans un sourire radieux « Quand tu en auras marre de me ramasser par terre dans mon vomi, tu seras dégoutée de l’alcool et tu n’en voudras plus…et moi je serai probablement devenu alcoolique » Conclut-il en se grattant la tête d’un air sceptique « Naaah…c’n’est pas une bonne idée ! »

"Je connais un magasin, je t'emmènerai ... mais je pense que tu le connais, on a déja dû y aller ensemble ... en plus c'est pas trop cher je crois ... En tout cas, c'est une bonne idée ..."

Coleen laissa échapper une exclamation amusée à cette remarque et il bouscula gentiment son amie, s’éloignant d’elle pour marcher seul. Il fourra ses mains dans les poches de son pantalon et observa les vitrines distraitement en lui répondant.

« Alors déjà, c'est faux ! J'n'ai jamais mis les pieds dans ce genre d'endroit avec ou sans toi et ensuite, c'n’est pas pour moi, c’est pour Erin et Adam » Expliqua-t-il, mentant évidemment en disant qu'il n'avait jamais mis les pieds dans un sexshop... « En fait, j’voudrai leur faire un cadeau et je m’suis dis que ça serait sympa que le flic reçoive une poupée et la créatrice de poupée des menottes. D’autant que leurs vies sexuelles sont lamentables donc… ça ne pourra que leur être utile ! » Souri Coleen avec fierté

Laureen sourit lorsqu'elle vit la mine boudeuse sur les traits de son ami. On aurait dit un petit gamin privé de bonbon. Et ça, ça faisait vraiment fondre la jeune femme, aucun doute. Elle répondit sur le ton de l'humour, celui-ci étant accompagné d'un petit amical, comme si elle hissait le drapeau blanc ( alors que bien sur, elle savait qu'elle n'en avait pas besoin).

"Oooh ben faut pas bouder mon ptit ..."

Elle se mit à réfléchir un instant à son train de vie. Au fond, elle savait bien que Coleen avait raison. Comment pourrait-elle perséverer à la télévision ou même au cinéma (sait-on jamais ?) si elle buvait presque tous les soirs au point d'en oublier parfois ses actes, et que le lendemain elle arrivait presque toujours à l'heure ? Et là, Laureen se demanda si un jour, elle avait déja eu une vie stable, "normale". Quand elle était enfant, ses parents la couvraient de cadeau pour cacher leur absence sous l'appât du fric. Tous les gamins se font avoir, y compris elle. Alors, elle avait marché dans la combine, toujours heureuse de voir débarquer l'un de ses parents, un énorme cadeau à la main et un sourire freedent en prime. Pour elle, ç'avait été normal. Mais elle s'était rendu compte que ça ne l'était pas le moins du monde, au contraire!

Et puis après, elle avait tourné dans une pub. On la trouvait belle. C'était sûr, elle n'allait pas s'en plaindre. Mais elle n'avait jamais eu de vie de famille, parce que ses parents l'avaient alors poussé à en faire plus, toujours plus, à trouver des rôles plus important, mais pas n'importe lesquels : il fallait toujours des rôles qui rapportaient et donnaient une bonne image de la famille. Heureusement, de ce côté là, elle ne s'était jamais forcée parce que c'était son rêve, de devenir actrice. Et puis, les conseils de ses parents sur tel ou tel rôle à choisir, maintenant, elle les mettait de côté. Si on lui proposait un jour un rôle de droguée alcoolique, ce serait avec plaisir qu'elle l'accepterait, même si elle savait que ses géniteurs ne seraient pas de son avis! Après tout, elle était majeure et vaccinée, comme on dit. Mais encore une fois, ce n'était pas une vie normale. Elle passait l'essentiel de son temps à éviter les conseils et envies de ses parents, à boire, fumer ... est-ce que tout cela était vraiment normal ?

"Commence par ralentir sur l’éthanol, t’auras moins de soucis de mémoire. Tu vois, on pourrait instaurer une nouvelle règle ! Chaque fois que tu veux boire, tu m’appelles, et je viens boire pour toi"
"Nan, mais ... Ca marche pas comme ça"fit-elle en riant. Il n'allait pas lui prendre sa dose de bonheur quand-même!"Si t'arrives à me dégouter de l'alcool, t'es vachement fort hein ..."rigola-t-elle "Mais tu sais ... t'es déja alcoolique donc bon, ça changera rien ... Mais c'est pas pour ça que c'est une bonne idée ... C'est juste que la vie sans alcool, c'est nul!" Eh oui, Laureen aimait bien passer pour une grosse alcoolique. Au fond, elle l'était peut-être un peu, mais c'est un détail. Elle aimait bien provoquer les gens à ce propos.

Elle fut encore une fois amusée de la réaction de son ami.
"Mmmh, pour Erin et Adam ?" répondit-elle d'un air faussement peu convaincu. "En tout cas c'est une belle idée cadeau que tu as là, t'es bien gentil de leur offrir ça, ils vont être ravis ... si tu ne leur sors pas que c'est parce que leur vie sexuelle est macabre, parce que s'ils le prennent mal ..." ajouta-t-elle avec un sourire malicieux.

Les traits de Coleen se transformèrent peu à peu pour laisser place à une moue boudeuse appropriée. Il l’écouta le contredire sans un mot, et attendit qu’elle ait terminé pour ouvrir la bouche et lui faire connaitre son point de vu que la question.

« Et bien SI, mademoiselle, ça marche comme CA » Objecta-t-il simplement

Simple, efficace.
Le jeune homme ne prit même pas la peine de relever la remarque de Laureen sur son prétendu alcoolisme.
Il aimait boire, c’était certain, s’amuser avec ses amis autour d’un verre et fumer plus que des cigarettes de temps en temps. Mais il n’était pas dépendant, bien évidemment ! Il n’avait pas non plus de problème avec le sexe…
Et c’était d’ailleurs pour toutes ces choses qu’il ne faisait pas qu’il consultait un psychiatre toutes les semaines.

Coleen se savait très mal placé pour faire des remarques à son amie sur sa manière de vivre, mais il fallait bien que quelqu’un s’en charge ! Et en sa qualité de meilleur ami, il se devait de le lui signaler.
Evidemment, il n’allait pas risquer de se décrédibiliser et insister d’avantage, mais elle était prévenue.

Son expression changea du tout au tout lorsqu’ils abordèrent le sujet des ‘cadeaux’. C’était un rituel entres eux. Ne jamais dépenser trop et offrir quelque chose d’inutile et complètement naze. L’année dernière, il avait reçu un sombrero. Il avait offert un tuba à Adam qui détestait tout ce qui avait un rapport avec la mer, et un arrosoir à sa sœur.
Ils avaient effectivement été ravis.
Et puis de quoi elle se mêlait d’abord ?!
Elle ne les avait jamais rencontrés, elle ne pouvait pas connaitre leur goût, voilà tout.

« Ne joue pas ta pimbêche hein ! » Répliqua-t-il en s’approchant pour la bousculer gentiment « Je suis sûr qu’ils vont vraiment adorer. Et puis si ça ne leur va pas… ils les échangent ! Ca sera très bien, fais-moi confiance » Ajouta-t-il dans un sourire radieux « Et puis ils ont parfaitement conscience que leur vie sentimental est pourri tu sais. D’ailleurs, si est seule pour son anniversaire, Adam me devra $50… $50 dont je risque d’avoir grandement besoin » Souffla-t-il soudain

Il s’arrêta devant la boutique Hollister, observant la vitrine avec attention, les yeux brillants d’envie. Sans attendre l’avis de son amie, il y pénétra et commença à fureter dans les rayons.
Elle lui emboita évidemment le pas et, alors qu’il observait des t-shirt classique de couleur variées et pâles, il reprit la parole.

« Et dis-moi, en parlant de vie sexuelle… t’en es où ? » Demanda-t-il distraitement

Son estomac se noua et un tic nerveux agita sa bouche. Il tentait le diable en abordant ce sujet mais tant pis… il fallait bien qu’il lui fasse la conversation. Et puis c’était le genre de questions qu’on posaient à une amie, non ?